À mi-chemin entre le bungee et la jonglerie, l’entrepreneuriat nous fait vivre des sensations fortes. Eh oui, il faut savoir se lancer dans le vide et jongler avec de nombreux chapeaux : vice-président aux finances, coordonnateur du service à la clientèle, directeur des opérations, chef du service des ressources humaines, responsable des ventes et du marketing… et j’en passe. Ouf ! Comment ne pas se sentir découragé ou épuisé devant tous ces défis à relever ?

Deux gestionnaires à bout

Quand Marc m’a contactée, il y a près de deux ans, son associé Alexandre et lui étaient au bord de l’épuisement. Respectivement président et directeur de la production dans une entreprise manufacturière, les deux hommes avaient de nombreuses responsabilités sur les épaules.

Leur entreprise est spécialisée dans la fabrication de boyaux sur mesure pour des entreprises de divers secteurs d’activité (pharmaceutique, minier, pétrolier, chimique, etc.). Une entreprise florissante et très bien gérée.

Alors, qu’est-ce qui n’allait pas ? Laissons Marc t’expliquer…

« Malgré une croissance soutenue, de beaux projets et de bons clients, Alexandre et moi, on était à bout de travailler comme des fous. On ne se sentait pas épaulés par notre équipe. Le manque de responsabilisation et l’absence de travail d’équipe faisaient en sorte que tout retombait toujours sur nos épaules.

De plus, certains éléments empoisonnaient notre environnement… à tel point que l’ambiance de travail était devenue lourde, très lourde.

 Et pour couronner le tout, je rêvais de prendre une semaine de vacances, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Mais pour que l’entreprise puisse continuer de rouler en mon absence, on avait besoin d’une équipe forte et unie. Quand j’ai connu Cathy, on avait une équipe, mais personne ne collaborait. C’était chacun pour soi. »

Aaaaaah ! Le capital humain, cette matière première mouvante et complexe, demeure souvent le plus grand défi à relever des dirigeants d’entreprise.

Il n’y a pas de hasard dans la vie

Le one size fits all, très peu pour moi. C’est ce qui fait que La Fabrique des Braves propose de la formation et du coaching sur mesure à chacun de ses clients : un accompagnement basé sur 50 ans de recherches en psychologie.

J’ai rencontré Marc alors que j’étais formatrice dans un programme pour entrepreneurs.

« Au début, Alexandre et moi, on ne savait pas trop de quoi on avait besoin exactement. En revanche, ce qu’on savait, c’est qu’on voulait s’entourer d’une coach énergique et positive. C’est tout Cathy, ça ! Dès qu’elle entrait dans la pièce où je me trouvais, je savais que ça allait bien se passer.

Au début de notre accompagnement, je me disais qu’elle nous coacherait sur quelques éléments et que ça nous permettrait de régler tous nos problèmes. Je me trompais royalement… »

Au-delà de la demande initiale

Quand j’ai discuté avec Marc au début, il m’a dit : « Cathy, je veux mobiliser mon personnel pour que tout le monde travaille en équipe. »

À première vue, sa requête avait bien de l’allure. Toutefois, je lui ai posé quelques questions pour creuser le sujet un peu, pour aller en profondeur au lieu de rester en surface.

Finalement, non, je n’interviendrais pas auprès des employés. Je ne me rendrais même pas sur le plancher pour les rencontrer. À la place, j’allais aider les deux dirigeants à développer leurs compétences en gestion et leur leadership. Et pour y arriver, on allait se servir de leur quotidien, des situations vécues dans leur entreprise. La vraie vie, quoi !

En 18 mois, Marc et Alexandre ont fait l’apprentissage de nombreuses compétences grâce aux événements majeurs auxquels ils ont dû faire face :

  • Mise à pied d’une employée toxique (le bras droit de Marc) et formation du remplaçant choisi à l’interne
  • Pandémie de covid-19 (ouf !)
  • Perte de 2 piliers dans l’équipe de maintenance (une équipe très importante pour l’entreprise)
  • Coaching du coordonnateur en maintenance
  • Automatisation d’une ligne de production
  • Embauche d’une coordonnatrice à la qualité

J’en conviens : ces 18 mois ont été remplis de rebondissements. Mais grâce à ceux-ci, les deux dirigeants pourront affronter les nouvelles situations qui se présenteront à eux, quelles qu’elles soient.

Une transformation durable

Un an et demi, c’est long, mais pas tant que ça quand il s’agit d’opérer une transformation durable en leadership.

Et je vous jure que Marc et Alexandre se sont transformés, aucun doute possible.

Marc n’acceptera jamais plus de relations toxiques autour de lui et ne sera jamais plus à la merci des employés. Maintenant, il les encadre et les soutient avec beaucoup de discernement. Il est outillé pour le faire, il sait comment s’y prendre et il arrive à ses fins en faisant des ententes d’égal à égal avec les membres de son équipe.

De son côté, Alexandre a accepté d’avoir de l’aide et a engagé une coordonnatrice à la qualité. Il l’a soigneusement choisie. Ç’a changé son quotidien ainsi que celui des producteurs sur le plancher qui voient leurs demandes répondues plus rapidement. Tout le monde apprécie cette nouvelle structure qui n’apporte que du positif.

Est-ce que la situation est parfaite ? Pas du tout. Des défis et du stress à gérer, il y en aura toujours. La différence, c’est la façon dont Marc et Alexandre sont maintenant équipés pour y faire face. La fuite et l’évitement ont été remplacés par la communication et le courage de faire face aux situations. Un irritant ? Ils le corrigent tout de suite au lieu de laisser la situation s’envenimer comme avant.

« On avait besoin d’outils pour mieux communiquer entre nous deux et avec les membres de notre équipe. Bien communiquer ses attentes, c’est essentiel. Il faut croire qu’on a changé, car les gens ont commencé à remarquer que nos conversations étaient plus précises et nos paroles, plus réfléchies. Et ce n’est pas parce qu’on est plus précis qu’on est contrôlant !

Comme on fait davantage confiance à nos équipes, on a aussi commencé à les impliquer dans la prise de décision. Vous ne pouvez pas imager à quel point ça amélioré le sentiment d’appartenance !

Aujourd’hui, on utilise nos émotions quand ça sert à la compréhension des humains ou de la vision de la compagnie.

Et quand on engage de nouveaux membres, on pense encore aux compétences techniques, mais surtout au savoir-être. Après tout, des compétences, ça s’apprend. Mais le savoir-être, c’est pas mal plus compliqué.

Avant, quand je rentrais au travail, je savais que j’allais courir comme un fou toute la journée et éteindre des feux. Mais les changements de structure que nous avons apportés et la philosophie de responsabilisation que nous avons mise en place ont porté fruit. Alors même s’il reste encore quelques feux à éteindre ici et là, ils se font de plus en plus rares et je les affronte plus calmement.

Et surtout, on se fait beaucoup plus de fun. Il ne se passe aucune journée sans qu’on rit et qu’on s’amuse. Et ça, ça vaut de l’or.

Confiance, délégation, responsabilisation, plaisir… Il y a deux ans, on n’aurait jamais cru que tout ça était possible. Mais là, quand on constate tout le chemin qu’on a parcouru depuis notre première rencontre avec Cathy, on est pas mal fiers de nous. »

Pas obligé de toucher le fond du baril pour agir

Quand j’ai rencontré Marc et Alexandre pour la première fois, j’avais sous les yeux deux  dirigeants fatigués, découragés… au bout du rouleau. Mais tu sais, ce n’est pas nécessaire de se rendre là, au bord de l’épuisement, pour réagir et se faire accompagner.

Et si leur quotidien a changé à ce point, c’est parce qu’ils se sont engagés à fond dans une démarche de transformation. Je leur ai fait confiance et j’ai été 100 % transparente avec eux. Et ils ont fait de même. Pas de cachettes. Pas de demi-vérités. Des faits, des émotions et des actions. Voilà le secret du succès de notre collaboration.