Comment est-ce possible que nous n’ayons pas réussi à faire face à ce problème! Comment est-ce possible qu’on en soit encore là! Comment est-ce possible que ça fonctionne ENCORE de cette manière malgré les échecs répétées.
En avez-vous des comment est-ce possible?
Parmi les miens, il y en a un qui a guidé mes choix de vie et la création de mon entreprise: la constatation qu’une trop grande majorité de personnes vivent en dessous de leurs capacités.
À commencer par moi.
J’avais 16 ans, j’étais en train de préparer une audition pour une école de théâtre. Je voulais devenir metteur en scène. L’audition en production théâtrale est un long processus, il faut choisir une pièce, la lire, la comprendre, l’interpréter à travers une maquette des décors, des costumes, créer une ambiance dans laquelle les acteurs évolueront. Bref, il faut s’y prendre tôt et y consacrer beaucoup de temps.
Voyez-vous, 2 éléments se sont présentés à moi rapidement.
1- Je n’avais pas appris la discipline. Sans effort, j’avais toujours eu des notes autour de 80%. Pourquoi travailler plus quand ton but n’est pas de devenir médecin (principe d’économie). Parce que oui, ça prend un pourquoi puissant pour qu’un être humain consacre de l’énergie à un projet. Un être humain fournit des efforts quand c’est attaché à un but qui a de la valeur à ses yeux (encore faut-il savoir ce qui a de la valeur à “nos” yeux).
2- L’anxiété. Elle se traduit par la peur d’échouer, de ne pas être choisi, de ne pas être assez créative. En gros, la peur du rejet et de ne pas être assez “hot” pour intégrer une école de théâtre
À 16 ans, alors que je vivais cette expérience, je me suis dit, mais comment est-ce possible qu’une partie de mon éducation n’a pas été consacrée à apprendre à m’engager envers un but et à placer les conditions nécessaires pour réussir ce but?
J’avais 16 ans et ça me semblait un énorme problème, j’en voulais à mes parents qui avaient peu d’exigences, ils m’offraient peu d’encadrement et au système de l’éducation qui ne m’avait pas appris à faire face à l’ambition.
Au fond de moi, j’étais ambitieuse, mais je n’avais pas les moyens de mes ambitions. Ce jour-là, suite à mon constat, je n’ai pas perdu trop de temps à trouver un coupable, je me suis organisée pour développer mes capacités, allant même entre choisir d’investir entre l’obtention de mon permis de conduire et participer à un atelier de formation concernant la gestion des émotions. L’atelier de formation a gagné, j’ai finalement passé mon permis 2 ans plus tard.
Avoir les moyens de ses ambitions
C’est le sujet de cet article, c’est le sujet de La Fabrique des Braves, c’est l’art qui m’intéresse le plus. Le manque de moyens concrets pour réussir nos projets est une aberration qui ralentit chacun de nous et la société au sens large. Inadmissible.
Pensez à tous les talents en dormance, pensez à toutes les personnes qui doutent d’elles-même, pensez aux personnes qui finissent par être cyniques à force d’incapacité à changer le scénario et faire des choix, pensez aux très bonnes idées qui ne trouveront jamais le chemin de la mise en action.
Imaginez les pertes et les nuits gaspillées inutilement à ne pas dormir parce que frustré et insatisfait!
Imaginez le manque à gagner en termes de leadership de sa propre vie d’abord (atteindre ses buts, faire des choix et s’engager envers des objectifs stimulants) et le manque de leadership dans les organisations, dans la communauté!
Je crois sincèrement que tous ceux qui le veulent ont le droit d’être heureux et d’avoir du plaisir à expérimenter la grande aventure qu’est la vie. Mais pour ce faire, ça prend un coffre à outil.
Actuellement, les outils dont je vous parle, ni notre scolarisation peut nous l’offrir (aussi diplomé soyez-vous), ni notre cercle rapproché (il y a toujours quelques personnes qui nous inspirent et nous soutiennent, mais ce n’est pas leur occupation principale votre réussite!). À ma connaissance, il n’y a que la formation continue qui peut nous aider.
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Ok, d’accord. Mais quelles sont les capacités à acquérir ?
Vous vous souvienez de mon histoire?
La discipline est le résultat de votre capacité attentionnelle. Rester concentré sur des buts préalablement identifiés. Ça parait simple hein? Ça ne l’est pas pour les raisons suivantes: d’abord il faut savoir ce que nous voulons. Pour beaucoup de personnes c’est déjà un énorme stress de se poser la question. Elles se mettent de la pression et elles n’ont encore rien mis en marche. Juste oser vouloir des affaires peut s’avérer un défi. Ensuite, il faut travailler pour les obtenir et durer dans le temps malgré les épreuves.
Ensuite, l’anxiété d’échouer, de ne pas être assez, d’être déçu, de recevoir un non. Tous ces effets sont normaux et partagés par la majorité d’entre nous. Qu’est-ce qui différencie les personnes que ça freine et les personnes que ça n’empêche pas d’avancer? Elles connaissent le fonctionnement du système anxieux, elles travaillent avec l’anxiété plutôt que d’essayer de la balayer en dessous du tapis. Alors oui, il y a de la connaissance à acquérir avant de pouvoir agir.
Voici la liste des capacités de leadership avancées:
- Apprendre à faire des choix satisfaisants plutôt qu’optimisés
- Construire des buts et les réussir sans tout sacrifier
- Négocier des conditions de succès
- Maitriser notre attention
- Développer une discipline taillée sur mesure
- Détecter et lire les situations et les autres
- S’utiliser (sinon, ce sont les autres qui le feront)
- Créer des partenariats solides
En conclusion, mon insatisfaction personnelle, mon comment est-ce possible s’est transformé en recherches qui ont donné des résultats: je connais les capacités qui permettent de développer le self-leadership et je détiens la méthodologie pour les intégrer.
Mon comment est-ce possible est devenu ma job. Et vous savez quoi? Je l’adore ce job. Chaque année, j’assiste à des transformations qui tiennent dans le temps. Avoir eu accès à ça à 16 ans…, je serais peut-être une metteur en scène de renommée internationale!
